"Groenland Manhattan", de Chloé Cruchaudet

A une époque où la Nouvelle-Zélande réclame au muséum d'histoire naturelle la tête d'un chef maori rentrée dans ses collections en 1875, l'aventure de Minik , petit Esquimau, Inuit doit-on dire de nos jours, prend une autre dimension.
Le cruel et égocentrique capitaine Peary ambitionne d'être le premier homme au pôle nord. ( Robert Perry doit se retourner dans sa tombe...). 
Entre deux expéditions, il ramène à Manhattan, dans ses bagages, des fourrures, traîneaux outils et cinq Inuits.
Choc de mondes, conflit de civilisations, exploitation humaine , ( à rapprocher de Kia ora),
kleenexisation de l'autre, ravage de la tuberculose, déracinement et pertes des valeurs, album riche, très très riche.
Comme dans Hamlet un crâne va tout déclencher, tout enclencher.
Le dessin est à la hauteur des ambitions du récit, et l'humanité de l'histoire rivalise avec la beauté des planches.
Que voici que voilà une belle surprise.

Xavier

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